Romans

Avant la rédemption, il y a la chute. On en devine vaguement les causes, on en voit parfaitement les conséquences. Mais quand on commence à lui tendre la main, à l’aider à se sortir de la rue, le clochard se transforme en assassin. Instinctif au début, organisé ensuite, volontaire pour terminer (mais est-ce jamais terminé ?)

Le hasard a mis sur sa route des personnes qui pouvaient l’aider, puis l’a confronté aux traumatismes du passé. Et il y a répondu de façon violente.

Ce n’est pas parce que des bribes de rock viennent (très) régulièrement envahir sa tête (oui, il adore ça) qu’il a perdu toute intelligence. Au contraire. Ni la mémoire : il ne l’a pas perdue, il a tout fait pour oublier, pour enterrer la douleur. Dans certains cas le cerveau -et l’inconscient – est relativement efficace. Mais si la douleur revient, le mieux est de la transférer à d’autres. Ce qui sera fait.

C’est un « trottoir movie », de ceux de Paris à ceux de Manille, en passant par les Cévennes et la Suisse.

Publié par Saféé Editions (qui a depuis cessé ses activités dans le domaine de l’édition).

« And now I’m set free to find a new illusion »

Rédemption sauvage.

C’ est un roman postmoderne sombre et peut être  noir.

C’est un héros au destin  tragique avec retour du refoulé.

C’est  le domaine de l’ explosion, du meurtre, de l’assassinat, de la vengeance.

C’est un narrateur  homodiégetique et omniscient  (dans la limite du stock disponible, il  nous cache son passé,  en prétendant ne pas le connaître…)

C’est un voyage : Paris, Manille, Cévennes, Suisse … accompagné d’une bande son d’exception.

C’est un univers ou en deux pages le narrateur  peut nous faire croiser Denis, Honhon, Memphis Slim, Pascal, Descartes, Lao-Tseu, la soeur de Denis, Vivaldi, Vincent d’Indy et  Richie Valens.

C’est une critique sociale du (des) monde (s) du travail.

Un roman totalement sombre ?

La luminosité est présente  dans le style :

Narrateur lucide, malicieux, manipulateur.

Humour, ironie, sarcasme, dérision, subversion, amoralisme …

Allitérations et paronomases savoureuses

(Sauterelle sénile l’histoire de ce slogan…

Son ricanement qui projetait des particules de canapé…

le spectre de Leprêtre…)

Du grand Beauchêne , à déguster sans modération…

Berenice Chardeau

Article  paru dans Lou Reeder’s digest , mai 2015 (extraits)

A propos du roman Rédemption sauvage de Richard Beauchêne

Le chant du quetzal se passe au Guatemala, voisin du Mexique (deux pays que l’auteur connait bien pour y avoir été en poste), qui est sorti il n’y a pas si longtemps d’une guerre civile extrêmement violente et où les conséquences voire les suites sont toujours présentes dans la société : maras, armes, drogues (au point qu’un président a récemment prôné la légalisation internationale pour pouvoir assainir son pays proie de nombreux trafiquants).

Le quetzal est à la fois l’oiseau symbole du pays et le nom de son unité monétaire.

Le titre fait autant référence au « Bird song » des Holy Modal Rounders, qui figure sur la BO de Easy Rider, qu’au chant des sirènes de l’argent.

Livre disponible en e-book sur Amazon (3,90 €uros car je pense que les e-books devraient tous coûter nettement moins cher qu’un livre de poche) : Acheter

Il existe aussi en version papier avec une couverture différente (12,66 €uros) : Le chant du quetzal

 Le chant du quetzal